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La tour Saint-Nicolas : donjon urbain ou tour de Pise française ?

Entrée de la tour Saint-Nicolas

Non, vous ne rêvez pas, la tour Saint-Nicolas penche bien. Construite au début du XIVème siècle sur des pieux et un sol instable, elle bascule au cours du chantier et est achevée vers 1376.

Une forteresse médiévale

Malgré son inclinaison, la tour Saint-Nicolas conserve une allure de forteresse médiévale et possède des espaces conçus comme un immense appartement : espaces privés, chapelle, salle de réception… Rien ne manquait !

Le petit plus : dans la salle du capitaine, une ouverture ronde dans le sol vous permet d’observer, sans être vu, l’étage inférieur. C’est l’oculus qui servait de monte-charge ! 

Pas de panique si vous vous perdez dans cette tour, c’est normal : sa particularité est d’avoir un système de double circulation (bien avant Chambord !) pour éviter le croisement entre la famille du capitaine et la garnison, avec des espaces défensifs et résidentiels.

Des escaliers en colimaçon, des escaliers droits, des escaliers à paliers et un escalier à double révolution... Bref, tous les escaliers qui se faisaient au Moyen Âge sont à la tour Saint-Nicolas !

Quand la mer est basse, d’étranges cubes au pied de la tour apparaissent : c’est un laboratoire scientifique. Mise en place au XXème siècle, en 1904, pour évaluer la dégradation des matériaux dans l’eau de mer, cette plateforme est toujours utilisée pour des recherches sur la durabilité du béton armé et son utilisation en construction littorale.

Et pour couronner le tout, des chemins de ronde offrent un point de vue incomparable sur le Vieux-Port.

Oculus de la tour Saint-Nicolas
Oculus de la tour Saint-Nicolas

© Centre des monuments nationaux - Sébastien Arnault

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